Accueillir aujourd’hui…

Accueillir aujourd'hui...

Savoir accueillir, aujourd’hui comme hier, reste la marque de ceux et celles qui ont une signature divine dans leur vie.
Abraham ne s’active pas en vain pour offrir l’hospitalité à son visiteur, étrange étranger (histoire du bon samaritain) : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. » Ce qui s’ensuit, n’est qu’illustration d’une disposition intérieure de bénédiction. Abraham, justifié par Dieu dans une alliance unilatérale, promis à être le père d’une descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel ou le sable au rivage des mers, il se fait dire dans son bel âge d’aîné: « Je reviendrai chez toi au temps fixé, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

Le psalmiste nous invite à la culture des valeurs qui pourraient nous rendre agréables aux yeux de Dieu. Autrement dit, qui de nous voudrait décrocher, dirait-on aujourd’hui, le sésame du titre de séjour sous la tente du Seigneur ? « Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur. Il met un frein à sa langue… Il ne reprend pas sa parole. Il prête son argent sans intérêt, n’accepte rien qui nuise à l’innocent. Qui fait ainsi demeure inébranlable. » Ps 14(15). Ainsi, celui ou celle dont la conduite porte une telle signature de valeurs est assuré(e) du visa de résident permanent sous la tente de Dieu.

Selon la lettre de l’apôtre Paul aux communautés de Colosse, nous sommes édifiés à plus d’un titre sur l’accueil de la foi en Jésus. Cette lettre de captivité (pendant que Paul est en prison à Rome) nous dit qui est Paul ? « De cette Église, je suis devenu ministre. » Quelle est sa mission ? « la mission que Dieu m’a confiée, c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole. » Comment mène-t-il sa mission ? « maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ, dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. » Frères et sœurs, comment ne pas oser demander : Qui dit mieux, pour l’hospitalité à offrir à Dieu ou la foi en Jésus, dans l’Eglise, aujourd’hui ?
La liturgie de la parole de ce XVI ème dimanche du temps ordinaire, nous conduit, en cette estivale saison, à la rencontre de Jésus, visiteur chez Marthe et Marie, sœurs de son cher ami Lazare. Un visiteur mérite les marques de notre attention, le sens élevé de notre hospitalité. Pour cet hôte de marque, Marthe s’active, elle s’affaire, elle s’occupe et même, elle se préoccupe de la posture de sa sœur : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »
Marie, assise au pied du Seigneur, écoutait sa parole.
Frères et sœurs, sans nier la valeur ou l’importance de ce que nous avons à faire à l’église ou de ce que nous pouvons faire pour Dieu ou pour ses œuvres, quelle belle place gagnerions nous à occuper avant tout ? Assis au pied du Seigneur ! Écouter Jésus !
Arrêtons de vouloir nous faire entendre ! Écoutons le Seigneur qui éclairera mieux nos actions ou nos ambitions.
Bel été et bon dimanche !