Ce qui est divin en chacun de nous est difficile à définir et pourtant quotidiennement nous en faisons la béatifiante expérience ou le triste constat dans notre vie.
Quand nous sommes habités ou portés par l’amour, il y a comme un goût d’éternité qui nous visite. On s’ouvre à la vie, on surmonte toute difficulté, l’horizon est lumineusement sans fin.
Cependant, quand nous sommes en manque d’amour, s’installe rapidement la haine, le mépris, la rancune et même possiblement un terrible élan de vengeance destructeur dans notre pauvre cœur. Nous sommes ainsi minés par la tristesse dans un horizon assombri, hanté par la mort.
La Bonne Nouvelle de Dieu, en ce VII ème D.T.O, frappe à la porte de notre cœur par la voix divine : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. » Il est question ici d’un impératif. On ne saurait faire place à la tergiversation pour d’autres alternatives. Nous sommes impérativement appelés à vivre du souffle divin.
Être Dieu ou comme Dieu est offert dans l’attribut par excellence du divin : Saint ! Être saint, voici ce qui nous réconcilie avec nos origines, créatures aux mains du créateur : « Faisons l’homme à notre image ». Être saint, voici ce qui nous laisse mieux entendre l’apôtre des nations nous dire : « Vous êtes un sanctuaire de Dieu, et l’Esprit de Dieu habite en vous. » Être saint, voici ce qui nous définit et constitue à la fois notre cordon ombilical : « Tout est à vous, mais vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. »
Jésus lui-même, en nous rassurant sur les traits humains de Dieu, il nous confirme clairement que nous sommes appelés à aimer : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Oui, sommes appelés à aimer parfaitement ou à aimer par nécessaire dépassement :
Si la loi du talion était déjà un bon frein imposé à l’appétit de vengeance, Jésus nous invite à désarmer les ennemis ou adversaires non par la violence, mais par la prière, la patience et la bonté.
Si la charité de l’évangile ne supprime pas l’exercice légitime de la justice, Jésus nous montre une voie capable de tout subordonner pour un idéal bien plus élevé.
La pédagogie de Jésus s’adresse à des disciples capables d’un peu plus que les autres. Soyons tous disciples-missionnaires de l’évangile de l’amour !
