Je m’en vais, et je reviens…

Je m'en vais, et je reviens...

Je m’en vais, et je reviens…

Dans la mouvance de son ascension prochaine, Jésus prépare ses amis à une séparation physique pour mieux être avec eux, autrement. Possiblement, la saveur de la séparation peut entrainer nostalgie, tristesse, regret ou même laisser pantois, dubitatif ou expectatif… Tous ces légitimes sentiments humains ne seraient-ils pas à balayer, encore aujourd’hui, pour tant d’hommes et de femmes porteurs du nom du Christ ?
Pour Jésus et ses vrais amis, ce ne devrait plus être le cas.
La séparation annoncée ici, fait appel à un « Si ». Cette marque hypothétique ou du conditionnel définit une ligne séparatrice ou cooptatrice : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole… Celui qui ne m’aime pas, ne garde pas mes paroles. » Notons qu’il y a un futur pour celui qui aime, une porte ouverte sur l’avenir. Ce qui n’est pas le cas pour celui qui n’aime pas. Le refus d’aimer au présent renferme sur soi-même, sans autre recours ou secours. Le refus d’aimer au présent est sérieusement toxique au sens où on n’entend plus rien, on n’est plus capable d’accueillir ou de garder la vie, portée par la Parole.
La séparation annoncée invite au rendez-vous d’un sublime cadeau offert aux amis de Jésus : « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie… » Le cadeau destiné aux amis de Jésus est « Seigneur, il donne la vie ; il procède du Père et du Fils ; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire… » Ce cadeau, nommé « L’Esprit Saint » ou « le Défenseur », « lui vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Avant l’avènement de la séparation annoncée, Jésus s’autorise à faire un cadeau immédiat à ses amis. Fruit du principal cadeau, ou don de l’Esprit Saint : « Je vous laisse la Paix, je vous donne ma paix… Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. » Jésus ressuscité nous offre les dispositions intérieures favorables à l’éclosion parfaite des dons du Saint Esprit.
Citons ici l’exemple du danger de la séparation des frères et sœurs de Jésus sur des questions relevant des us et coutumes, en l’occurrence la question de la circoncision. Une assemblée des apôtres réussira à faire taire les divergences grâce à une décision collégiale ainsi exprimée : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… » Et si donc l’Esprit Saint est appelé le défenseur, c’est bien pour nous rappeler que dans le combat de la vie, nous ne devons jamais nous refermer sur nous-mêmes en manquant d’amour. Obéissons au commandement de l’amour de Dieu, ainsi nous aurons en partage le bonheur du feu sacré qui anime et active toutes les initiatives de la Bonne Nouvelle, annoncée par les filles et fils de l’Eglise. Que tous les peuples, Dieu, te rendent grâce ; qu’ils te rendent grâce tous ensemble !
Si hier, Dieu a écrit son histoire d’amour à travers des personnes bien ordinaires. Aujourd’hui, l’extraordinaire divin continue de laisser sa signature, la signature du Saint Esprit, dans la vie de ceux et celles qui aiment Jésus.

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