Jésus le pédagogue

Dimanche dernier, Jésus le pédagogue nous partageait une parabole pour bien nous montrer qu’il faut toujours prier sans jamais se décourager. En ce trentième dimanche du temps ordinaire, le pédagogue Jésus nous dit encore une autre parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres.
La pédagogie désigne l’art d’éduquer.
Ainsi, le bon pédagogue enseigne à ses disciples ou à ses auditeurs ce qu’il faut, pour ne pas faillir ou sombrer dans l’illusion ou s’égarer dans l’ignorance soigneusement entretenue.
Dans l’évangile du jour, bien des qualités requises pour transmettre une connaissance, un savoir ou un savoir-faire sont véhiculées par la parabole de Jésus :
– Un pharisien opposé à un publicain,
– Un homme debout qui rend compte de ses vertus et de ses mérites opposé à un autre broyé par une contrition parfaite,
– Enfin, une fausse proximité est opposée à une intimité apparemment éloignée.
Vraiment, le langage de l’amour à raison de soutenir que cœurs voisins valent mieux que cases voisines.
Aujourd’hui, sont interpellés dans la parabole de Jésus, toutes les victimes de la suffisance, les prétendument doctes ou adeptes de la religiosité de façade :  » Mon Dieu je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes; voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »
La grâce de se reconnaître pécheur à l’instar du publicain est la clef de la parabole de Jésus. Mieux encore, Jésus veut bien nous faire comprendre la force de la miséricorde de Dieu. « Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé, la supplication de l’orphelin, la plainte répétée de la veuve. » Dieu est un juge favorable à celui qui le sert de tout son cœur. Dieu est un juge puissant en miséricorde qui affranchit des désastres du péché. Dieu est un juge sensible au cri : « Mon Dieu, prends pitié du pêcheur que je suis ! »
En conclusion, la vraie religion ne peut pas nous retourner ou nous enfermer sur nous-mêmes. La religion est un pont jeté entre nous et entre Dieu et nous. Voici pourquoi Jésus le pédagogue nous enseigne à travers sa parabole l’ordre nouveau de l’évangile : « Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé. »