La magnanimité…

La magnanimité...

En ce VII ème D.T.O, la magnanimité est à la fois ce qui se lit dans le comportement de David et ce qui se dessine dans les traits du visage de Dieu à qui nous sommes appelés à ressembler : « Père miséricordieux ».

La magnanimité désigne le comportement magnanime de celui ou celle qui au-delà de se montrer clément est capable d’un idéal bien plus élevé. « Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur ? »
David avait l’occasion de tuer son ennemi Saül dans son sommeil. Abishaï, compagnon de David ne manque pas de l’encourager vivement à se débarrasser de son ennemi : « Aujourd’hui Dieu a livré ton ennemi entre tes mains. Laisse-moi donc le clouer à terre avec sa propre lance… je n’aurai pas à m’y reprendre à deux fois. »
La crainte de Dieu va motiver le refus de David à ôter la vie à son ennemi. Est-ce la marque d’une grandeur d’âme chez David ? Selon le livre des proverbes 1,7 « la sagesse commence avec la crainte du Seigneur ».
En laissant la vie sauve à celui qui n’a pas renoncé à ôter la sienne, David a fait preuve de tolérance, de bonté, d’indulgence et même de bienveillance. Toutes choses qui soulignent sa magnanimité.
Qui peut comprendre un tel choix ? Ne dit-on pas, à la guerre, comme à la guerre ? En politique, en affaires, ou en bien d’autres domaines, on bascule souvent dans l’excès de la compétition farouche, fratricide, paricide et au-delà des homicides, voire déicide. Pourvu que rien ne se dresse en face pour contrarier la soif du pouvoir ou de l’avoir.
L’apôtre Paul nous conduit sur les traces du premiers Adam dans ses attitudes et vertus terrestres, afin que nous puissions mieux apprécier, et l’opposition, et le nécessaire dépassement pour les attitudes et les vertus célestes du second Adam. Afin de mieux me reconnaître fils ou fille de Dieu, la magnanimité aurait besoin de se dessiner sur les traits de mon visage :
« Aimez vos ennemis, souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient… Faites du bien et prêtez sans espérer en retour… »
Ces dernières recommandations de Jésus, certainement laisseront fuser çà et là des exclamations du genre : « ça pas d’allure ! », « c’est fou ça ! »

En vérité, Jésus n’est plus au stade des actes magnanimes, il investit plutôt les dispositions du cœur. On dira qu’il va de nos actes magnanimes, bonnes œuvres extérieures limitées à une disposition intérieure sans frontières : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »
Qui veut ressembler à Jésus et être ressemblant au Dieu miséricordieux ?