Le covid19 nous détient… Fils de David, viens !

Le covid19 nous détient… Fils de David, viens!

Le covid19 nous détient… Fils de David, viens!

Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Faute de pouvoir nous rassembler, et ce, pour obéir aux mesures sanitaires de l’heure, nos rameaux 2020 inonderont la toile numérique, des rameaux virtuels pour que nos cœurs chantent tout de même en chœur : « Hosanna au plus haut des cieux! »
Aujourd’hui, notre liturgie des rameaux en rouge est déjà teintée du sang de nombreuses victimes du covid19; témoins de la foi, frères et sœurs de l’espérance et prêtres de la charité. Une liturgie sans fête car nos cœurs entremêlent encore angoisse et tristesse, car avant sa tempête, le covid19 se propage dans un calme trompeur, favorisé par notre insouciance ou notre défiance à vouloir tout rompre par la banalisation ou la dérision.
Notre célébration du jour est inédite! Comment souligner l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem quand nous sommes invités à rester chez nous? Une célébration sans peuple de Dieu physiquement présent pour freiner la propagation d’un invisible et silencieux virus capable de nous réduire toutes et tous, à la quarantaine, au confinement ou à la distanciation physique.

Frères et sœurs, nous vivons tout de même la célébration des rameaux pour ne pas briser les ailes de notre foi et de notre espérance, et nous réduire ainsi aux prétendus nécessités sans Dieu.
Oui, la Jérusalem de nos coeurs supplante ainsi toute Jérusalem géographique. L’église des pierres vivantes se passe des pierres inertes de nos bâtiments de culte. L’heure vient et c’est maintenant, où nous devons faire toute la place à nos familles. C’est en famille que nous sommes appelés à rendre visible notre foi, à rappeler le souvenir de cette entrée triomphale de Jésus dans nos vies; afin de le suivre dans sa passion jusqu’à la croix, et avoir part à sa résurrection et à sa vie.

Le récit de la passion selon l’évangile de Matthieu que nous méditons, nous laisse voir les grandes articulations suivantes : Le repas, la trahison et la fin… La fin de qui ou de quoi?
L’indubitable mort de Jésus signe plutôt la fin d’une façon de vivre la religion : « Et voici que le rideau du sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas… » Ainsi, l’ancienne alliance, les sacrifices anciens ou même le culte d’Israël étaient abrogés, caducs ou simplement du passé. Fils et filles de la nouvelle alliance par le Fils de David, saurons-nous proclamer que : « Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père »?
Frères et sœurs en humanité, la mort de Jésus a acté aussi la fin d’un monde : « la terre trembla et les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent… » L’ébranlement de la terre est dans la Bible, signe de la puissance ou du jugement de Dieu. Dans le tourment de ce covid19, saurons-nous confesser aux pieds du fils de David : « Vraiment celui-ci est le Fils de Dieu! »?
Dans ce monde, notre maison commune, quand nous vivrons d’amour, selon Raymond Lévesque, il n’y aura plus l’empire de la misère ni d’aucune pandémie. Toutes nos frontières réelles ou virtuelles s’ouvriront au Fils de David.

Bonne semaine sainte 🙏🏿

Ab Patrice S.