Le repos sans fardeau…

Le repos sans fardeau…

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… » Quelle admirable invitation !
Et pourtant, que de fardeaux pesants se dessinent sous la violence ou le mépris infligé aux minorités, aux opprimés ou simplement aux marginalisés d’hier comme d’aujourd’hui !
Que de fardeaux pesants submergent en ces temps de pandémie nos aînés, nos familles et notre église, ballotés par les contre-coups de la gestion de la crise sanitaire.
Que de fardeaux pesants continuent de dicter leurs lois aux addicts des images obscènes, de l’alcool ou d’autres vices avilissants, favorables à la déconstruction morale ou religieuse, surtout de notre jeunesse.
Hier, le peuple de Dieu accueillait avec pieuse consolation et grande espérance, une annonce du prophète Zacharie, au sujet d’un Messie à venir :« Voici ton roi qui vient… il brisera l’arc de guerre, il proclamera la paix aux nations. » Il a fallu une longue patience, une vivante et active persévérance pour que Jésus-Christ vienne incarner, par son entrée à Jérusalem, cette espérance messianique. Sans prestance de richesses ni puissance militaire, le Christ va inaugurer, l’empire de notre nouvelle alliance.
C’est ici que se fondent les trois grandes déclarations de l’évangile du jour :
– la révélation de Dieu s’adresse aux tout-petits.
– Dieu se révèle par son Fils qui le communique à qui il veut.
– Dieu ouvre ses bras, à qui peine ou ploie sous toutes les formes de misère.
À qui s’adresse le Christ, en ce dimanche de la réouverture de nos églises dans l’unité pastorale des frontières ? Quels sont les fardeaux dont nous sommes encore les porteurs ou les victimes après avoir été si longtemps privés de l’eucharistie, du sacrement de la réconciliation ou du bonheur du cœur à cœur de l’adoration eucharistique ?
L’apôtre Paul nous aide à mieux orienter nos préoccupations de l’heure : « Ainsi, nous avons une dette… si par l’esprit vous tuez les agissements de l’homme pécheur, vous vivrez. » Pour y arriver, Jésus nous invite à la richesse des pauvres et à la force des petits dans un monde où les fardeaux sont si pesants : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. » Mon frère, ma sœur, que dis-tu de l’offre de Jésus ?

Ab Patrice S.