L’Esprit de vérité…

L’Esprit de vérité…

L’Esprit de vérité…

« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». C’est ainsi que Jésus a levé le voile, dimanche dernier, sur son identité, son intimité et sa divinité. Jésus de Nazareth est vraiment Jésus-Christ le ressuscité.
Qui est-il, le ressuscité que les femmes n’ont pas reconnu au tombeau? Qui est-il, le ressuscité que les disciples d’Emmaüs n’ont reconnu qu’à la fraction du pain? Qui est-il, le ressuscité qui invite ses apôtres et nous, auditeurs de sa Bonne Nouvelle, à la béatitude de « ceux qui croient sans avoir vu »? A-t-il manqué une clé, aux rendez-vous du ressuscité ?
Notre présent sixième dimanche de pâques s’inscrit déjà dans le tempo de l’Ascension et de la Pentecôte à venir. C’est ainsi que le ressuscité, de façon pédagogique et progressive, nous conduit à la rencontre de Dieu, son Père : « Je ne vous laisserai pas orphelins. »
Oui, par les bons soins de « l’Esprit de vérité », appelé aussi « le Défenseur », Jésus nous laisse savoir que nous n’avons pas à faire chemin tout seul dans ce monde qui ne le connaît pas et ne peut le recevoir.
En effet, quand le visible fait place à l’invisible, nécessairement, il faut savoir s’ajuster. Selon le livre des actes des apôtres, baptême et confirmation nous paraissent comme une même articulation afin d’unir tous les baptisés à la plénitude de la connaissance et de l’amour du ressuscité. Quand « Pierre et Jean – venus de Jérusalem – leur imposèrent les mains, ils reçurent l’Esprit Saint ». À ce stade, nous rejoignons Jésus qui disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité… »
Frères et sœurs, nous avons mis notre foi au Christ, « il a été mis à mort dans la chair; mais vivifié dans l’Esprit ». Nous ne devons pas faire l’économie de l’Esprit. Ne sommes-nous pas appelés, selon l’impératif de l’apôtre Pierre, à ceci : «Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’Espérance qui est en vous… » ?
L’Esprit de vérité dont le ressuscité nous fait largement provision, selon Jésus, « vous le connaissez, il demeure auprès de vous, il sera en vous ». Ne soyons donc pas étrangers à l’Esprit qui nous unit à l’avant, pendant et après la résurrection du Christ : « vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. »
Allons-nous nous sentir dans le cénacle (chambre haute) qui nous préparera à l’effusion du Saint Esprit, à la pentecôte prochaine ? Oints de l’Esprit de vérité, allons-nous encore croire, espérer et aimer, malgré la pandémie en cours ? Fils et filles de l’Esprit Saint, et si nos défis se dessinaient ainsi : « La charité signifie pardonner ce qui est impardonnable ou alors ce n’est pas une vertu du tout. L’espérance signifie espérer quand les choses sont sans espoir, ou ce n’est pas une vertu du tout. Et la foi signifie croire l’incroyable, sinon elle n’est pas une vertu du tout. » Lettre pastorale de Mgr Rodembourg, Osons l’Espérance, mai 2020

Ab Patrice S.