Oui, je me lèverai…

Le pardon et la miséricorde nous sont enseignés ce dimanche à travers plusieurs visages humains : Moïse, l’apôtre Paul et surtout le visage de chacun d’entre nous à travers les trois paraboles de notre Seigneur Jésus.

Le pardon ou la miséricorde, c’est l’école de la vie qui mène à Dieu. Tout autre option mènerait au désastre ou au désordre à travers des péripéties de la vie, ponctuées par les détournements ou la corruption à l’instar du peuple de Dieu, selon le livre de l’Exode. Loin de Dieu, Paul confesse dans sa lettre à Timothée qu’il était blasphémateur, persécuteur, violent.

Si l’intercession de Moïse a abouti à une inflexion de la colère de Dieu : « Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple », avec l’apôtre Paul, nous partageons une vérité triplement de foi, d’espérance et de charité : « Voici une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs… »

Eh oui, Quand Dieu est à l’œuvre pour le pardon et la miséricorde, il a l’initiative des premiers pas… Dans ses deux premières paraboles, Jésus nous laisse entendre que Dieu sous les traits d’un berger ou d’une femme précautionneuse est à la recherche :
En bon berger,« pour aller chercher la brebis qui est perdue »
En tant que mère attentionnée, pour « allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ».

La miséricorde de Dieu se moque du jugement. Elle agit avant tout pour le bénéfice de la brebis égarée ou de la pièce perdue.
En entendant l’ultime parabole de Jésus, on pourrait se méprendre au sujet de la prodigalité de cet enfant égaré, appelé le fils prodigue. De la dilapidation de son héritage, du gaspillage de cet enfant dans une vie de désordre, le divin visage du Père, nous réconcilie avec le Pardon et la miséricorde : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » Rm 5,20.
Frères et sœurs, savez-vous que le regard de celui qui est sur la croix glorieuse continue de scruter l’horizon de notre vie?
Qu’attendons-nous pour dire : « Oui, je me lèverai… »