Qui peut-être sauvé ?

Qui peut-être sauvé ?

Voici une question qui inscrit la perspective de la vie humaine à un possible aboutissement : « Prendre place au festin dans le royaume de Dieu. » Outre la préoccupation de savoir si les convives de Dieu seront en grand nombre ou peu nombreux, nous voudrions surtout mener notre présente méditation sur la question de savoir : Qui peut-être sauvé ?
Selon le prophète Isaïe, Dieu lui-même est à la manœuvre : « Connaissant leurs actions et leurs pensées, Moi je viens rassembler toutes les nations, de toute langue. » Ce plan divin du salut n’exclut donc personne. Mieux, Israël, le peuple élu, apprend que Dieu ambitionne rejoindre « les nations les plus éloignées, celles qui n’ont rien entendu de sa renommée, rien vu de sa gloire… » En somme, Dieu relativise pour Israël, l’ampleur de la notion de peuple élu et surtout, il assigne une mission à quelques uns : « ces rescapés l’annonceront parmi les nations. »
L’épître aux hébreux dans la nouvelle alliance nous ouvre à l’horizon du salut pour tous avec le visage de Dieu-Père sous les airs de sages conseils : « Quand le Seigneur aime quelqu’un, il lui donne de bonnes leçons, il corrige tous ceux qu’il accueille comme ses fils. »
Si la correction de Dieu a certainement un rapport avec la foi somnolente ou indolente de ceux et celles qui se réclament de lui, nous restons persuadés que les bonnes leçons de Dieu sont un appel à un départ nouveau.
Si un boulevard ou une autoroute appelle à la haute vitesse ou à la facilité de la conduite en ligne droite, il n’en est pas de même avec le chemin du salut : « C’est pourquoi, redressez les mains inertes et les genoux qui fléchissent, et rendez droits pour vos pieds les sentiers tortueux… »
Si nous sommes intéressés par le festin du salut à la table divine, il nous faut nous donner les moyens de répondre à l’invitation de Jésus : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite… Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers » Huummm, il se peut qu’il existe dans nos rangs d’hommes et de femmes de foi, hier le peuple élu, aujourd’hui fidèles du Christ, des personnes qui voudraient tirer orgueil de leur élection ou de prétendues prérogatives. Frères et sœurs, nous sommes tous appelés à la CONVERSION afin de ne pas courir le risque de nous entendre dire : « Éloignez-vous de moi… »
Bon dimanche !