Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

« Au dernier jour, quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture… Ô mort où est ta victoire ? » 1 Cor 15, 54

C’est dans cet horizon inéluctable de notre humanité que ce VIII ème dimanche du temps ordinaire nous invite à mieux nous connaître.
Qui suis-je ?
Être mortel, nous sommes promis à l’immortalité, soutient l’apôtre Paul, « la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ».
Être périssable, nous avons à revêtir le costume de la foi, de l’espérance et de la charité, toujours selon l’apôtre Paul, car « dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue. »

L’Écriture, frères et sœurs, comme un tamis, nous laisse voir ce qui pourrait compter pour « déchets » dans notre humanité que nous voulons affranchie :

L’usage de la parole dévoile « les petits côtés d’un homme ». Quand un animal aboie, on dit que c’est un chien ! Il n’en n’est pas toujours de même pour les humains. Ces derniers sont souvent porteurs de la parole trompeuse, parole flatteuse, parole mielleuse. L’hypocrite est celui ou celle qui sous le couvert d’un masque se fait passer pour autre que soi. Ici, « la parole ne fait pas connaître les sentiments », « ce que dit la bouche », n’est pas « ce qui déborde du cœur. »
L’usage des yeux, en lien avec la qualité de guide, invite à offrir aux autres un chemin sûr, éclairé. A la question de savoir, « un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? » nous répondons , Non!L’aveuglement et l’ignorance ici vont de paire.
Enfin, c’est le rapport de l’arbre et du fruit qui inspire à la fois Ben Sira et Jésus dans l’évangile de Luc pour nous dire que « c’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre » ou « chaque arbre se reconnaît à son fruit. » Et dire que les sarments des roses portent des épines ? Non, il bien question ici de la sève nourricière de l’arbre. « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon. »

A la question de savoir qui suis-je ? Ma conscience m’invite, à la lumière de la parole de Dieu, à un nécessaire mouvement de conversion.
J’ai besoin de me réconcilier avec moi-même. J’ai besoin de tomber le masque de l’hypocrisie. J’ai besoin de porter la parole de vérité qui épanouit et rend libre. J’ai besoin de rompre avec les laideurs du péché. J’ai besoin de la lumière de l’Esprit Saint. J’ai besoin de l’Amour de Dieu.