Un Dieu léger…

Un Dieu léger...« Le murmure d’une brise légère » et Dieu était là !
Le prophète Élie fit une rencontre inattendue, où, habituellement les grandes forces de la nature annonçaient Dieu ou l’action de Dieu.
N’est-ce pas le feu du buisson ardent qui révélait Dieu à Moïse ?
N’est-ce pas le feu qu’Élie fit descendre du ciel au nom de Dieu pour confondre et combattre les prophètes de baal ?
N’est-ce pas au rendez-vous de Dieu que le psalmiste déclare : « les peuples s’agitent.Il (Dieu) trône au-dessus des Kéroubim : la terre tremble. »Ps 98,1
Si la rencontre de Dieu par Élie se fit à travers « le murmure d’une brise légère », nous voulons y lire le signe d’un temps nouveau. Le temps d’un Dieu léger, un Dieu de douceur, un Dieu surprenant.
En effet, Élie se couvrit le visage comme l’ont fait les disciples de celui qui a marché sur les eaux pour les rejoindre en barque, avant de confesser : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
En dehors de tous ces événements ou redoutables phénomènes de la nature : ouragan, tremblement de terre ou feu, qui étaient des signes annonciateurs ou métaphoriques de Dieu, un temps nouveau s’ouvre à nous. Dieu choisit la douceur d’un nouveau-né pour s’inviter dans notre humanité. Jésus se proclame « doux et humble de cœur » et enfin, Dieu léger, en Jésus, marche sur les eaux agitées à la rencontre de ses disciples.
Nous ne sommes pas seulement au rendez-vous du spectaculaire après la multiplication des pains et la restauration de plus de cinq mille hommes. Nous sommes au rendez-vous de la foi.
À l’approche du Seigneur, Élie n’a été distrait ni par l’ouragan, ni par le tremblement de terre, ni par le feu. Les disciples du Seigneur ont cru voir un fantôme venir à eux… Et l’apôtre Paul nous partage sa grande tristesse du refus d’Israël à prendre part à la foi au Dieu léger qui s’est révélé à Élie, mieux, dit-il : « C’est de leur race que le Christ est né ».
Frères et sœurs, encore aujourd’hui, Dieu ne nous fait-il pas voir son amour ? Au rendez-vous du bon Dieu, « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent… » Dieu ne s’impose point à nous, tambour battant. Dieu se propose, il se veut plutôt rassurant : « Confiance ! c’est moi; n’ayez pas peur ! »
Léger par sa douceur, léger par sa miséricorde, léger par son amour invincible, Dieu léger vient aujourd’hui à notre rencontre : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. » Is 42, 1-4

Ab Patrice S.